Ultra Mallorca Trail de la Serra Tramuntana, 107 km, 4500 m dénivelé, samedi 20 avril 2013

Le départ est donné à minuit le vendredi 19 avril à Andratx, à l'ouest de l'île de Majorque. 650 coureurs s'élancent à l'assaut des 107 km annoncés et des 4500 m de dénivelé. La météo est assez fraîche mais le ciel est étoilé. Nous aurons la chance de bénéficier d'un temps sec et agréable, idéal pour la pratique de la course tout au long de notre exigeante randonnée. Les sentiers sont en effet très rocailleux et semés d'embûches.


Les arbres poussent parfois dans les failles rocheuses.


Après quelques kilomètres de décantation dans les rues et sur l'asphalte de petites routes nous conduisant au pied de la première montagne, nous voici à essayer de garder un rythme plus difficile à tenir sur des lapiers calcaires où l'équilibre n'est pas aisé à conserver tout en nous rendant la tâche ardue. De petits buissons aux branches très inhospitalières nous griffent les chevilles ou les avant-bras quand parfois, on s'aide des mains pour escalader un bout de rocher. Lors de la première descente, le peloton est déjà bien étiré mais c'est tout de même une colonne qui avance à la lueur des lampes frontales. Je me sens un peu stressé de savoir d'autres coureurs juste derrière moi qui semblent vouloir aller plus vite et je me tords la cheville droite assez méchamment pour boiter un bon moment et sentir mon articulation un peu vaille. Je laisse donc parfois passer. S'ensuit une longue descente, en partie ensuite sur des parties bétonnées ou goudronnées jusqu'au premier ravitaillement du 19è kilomètre à Estellencs. Je retrouve Julia pour la 4è fois. Depuis la partie des lapias, on se rattrape, se dépasse suivant la nature du terrain plusieurs fois, étant dans le même groupe de coureurs. J'observe Julia au ravitaillement qui fait service exprès. Je l'imite, arrivant juste derrière elle. Elle repart en se ravitaillant avec une barre énergétique sortie de son sac et je fais de même. Elle me dit que c'est la première fois qu'elle mange, moi aussi. A la faveur d'une montée, je vais un peu plus vite et rattrape d'autres coureurs, ceux-là qui m'ont dépassé pour la plupart en descente.

J'ai dû auparavant lever le pied en descente, car mes muscles n'ayant pas suffisamment récupérés de mon Tour de Taiwan m'empêchaient de jouer avec la nature du terrain. (900 km en 11 étapes courues jusqu'à une semaine avant). Ils sont bien trop durs et manquent de réactivités pour cela. J'ai même senti mes muscles restés contractés durant quelques secondes, j'ai pensé faire soit une mauvaise contracture ou soit attraper une crampe dans la grosse pente sur la route bétonnée.

Le chemin serpente à présent à flanc de coteaux dans une forêt de chênes principalement, avec de légers mouvements de terrain. Julia me rattrape à nouveau dans une descente, tout comme plusieurs coureurs dépassés en montées. Nous arrivons proche de la mer qu'on entend rugir avec le bruit des vagues qui s'écrasent contre les rochers, perdu dans le noir de la nuit en contre-bas, nos lampes n'arrivant pas à illuminer les ténèbres jusqu'au niveau de l'eau. Cela a quelque chose de mystérieux. Cela donne l'impression de courir auprès d'un gouffre dont seul le bruit nous le fait connaitre. Sans savoir la profondeur qu'il peut bien avoir. Une concurrente s'encouble quelques mètres derrière moi et chute. Heureusement, collée à la paroi rocheuse de l'amont, elle ne dévale pas dans le trou noir, le sentier étant assez large à cet endroit mais fortement en dévers. Je m'inquiète de savoir si tout va bien pour elle alors qu'elle se relève. Encore quelques centaines de mètres et nous voilà au bord de la Méditerranée, à traverser un mini ruisseau, pour escalader un petit sentier tortueux entre quelques roseaux et remonter jusqu'au village de Port de Canonge où le 2è ravitaillement nous attend au 36è kilomètre. Je fais rapidement le plein de ma gourde avec une boisson isotonique et repars. Le cheminement nous conduit à la descente, en passant dans une propriété privée dont une barrière grillagée nous oblige à nous tenir à elle, car le sentier est logé sur un mur d'une hauteur d'environ 2 mètres et l'espace à disposition est trop mince sur une centaine de mètre pour pouvoir avancer sans se tenir. Ensuite, on redescend au niveau de la mer pour attaquer un chemin assez large mais terriblement rocailleux et sauvage, parsemé de plantes et buissons qui poussent en son milieu. Je fais la causette avec une coureuse venue du Minnesota, la trentaine à peu près et dont ses jambes sont bardées de tapes roses longitudinaux qui s'entrecroisent pour soulager quelques muscles ou nerfs. Puis je rattrape quelques coureurs à nouveau au gré de la 2è grosse ascension du trail, qui nous conduit à Valdemossa, au kilomètre 45 et lieu du 3è ravitaillement. Mais suivant un coureur négligemment, ou plutôt la lumière de sa lampe, je me trompe comme lui de chemin. C'est environ 600 m plus loin, dont bien 150 m de dénivelé plus haut, arrivé contre le portail d'une propriété et le mur d'une maison qu'il me dit, rebroussant chemin, qu'on s'est trompé. Chouette, comme d'habitude quoi ! J'ai beau me dire à chaque fois que je vais être attentif, on se fait vite piéger. On redescend donc mais bien vite, je le perds de vue car je descends à nouveau bien plus lentement que lui. C'est dans une épingle à cheveu du chemin qu'on avait pris faux. Il aurait fallu lever un peu les yeux et suivre les rubalises avec de fines bandes auto-réfléchissantes à leurs extrémités inférieures pour voir que ça prenait tout droit un sentier quasi invisible parmi des fougères contournant des rochers et autres buissons.

Le ciel est rougeoyant devant moi. Nous courons donc à ce moment direction plein Est. Les premières prémices du lever du jour. Que le miracle de la terre tournant toujours autour du soleil aura lieu pour une nouvelle fois, donnant naissance à un jour nouveau. On va tous le baptiser avec notre sueur le long de ces sentiers arides et parsemés de cailloux à nous éreinter les pieds. Y laisser des gouttes salées que quelques brins d'herbes ou buissons secs et épineux avaleront goulûment, juste pour faire pousser de quelques microns ces dars qui nous griffent toujours les chevilles et qui ne veulent pas grandir trop vite pour être souples, mais pour se protéger en restant inamicaux.


Valdemossa et la montagne au loin à gravir.


Un peu plus loin, nous retrouvons un vrai chemin, puis une route pour quelques 3 ou 4 kilomètres jusqu'à la fin de la nuit qui m'amène à Valdemossa. Je vais aux toilettes au poste de ravitaillement, refait le plein de mes 2 gourdes, attrape 2 sandwichs au pain de mie et superpose celui au fromage à celui au jambon. J'éteins ma lampe qui n'est plus indispensable dans les rues demi-éclairées, tout en mangeant sans trop craindre de m'encoubler sur le bitume qui nous sort du village. Je rallume ma lampe pour un kilomètre dans un sous-bois où je passe un clédar qui nous ouvre la clé des champs d'oliviers plantés en terrasse. Les murs de pierres sèches sont magnifiques et ancestraux mais superbement bien conservés, peut-être bien aussi toujours entretenus. Je m'arrête pour ranger ma lampe dans mon sac, le jour est à présent établi et la montée dans la forêt me permet de revenir sur plusieurs coureurs. Le chemin est si raide et apparemment comme il sert aussi à l'exploitation forestière, il est bétonné dans les plus forts pourcentages et dans les contours qui se suivent rapprochés. Les chênes et les pins sont les principales essences présentes. Finalement, j'arrive sur les hauts et le chemin empierré suit les crêtes assez larges et ondoyantes de légers vallonnements qui nous mènent au sommet, lieu de contrôle électronique avec nos puces logées sous le dossard, au poignet ou à la cheville. C'est déjà le 4è contrôle, après ceux des 3 premiers ravitaillements. Depuis la sortie de la forêt et le haut de la montée, nous courons un bout à l'envers de la direction Ouest-Est qui doit nous faire traverser l'île, car la Méditerranée n'est plus sur notre gauche, mais sur notre droite. Nous avons donc fait un virage de 180 degrés sans que je ne m'en rende compte. En attaquant la descente, nous nous approchons de la mer qu'on a droit devant nous, puis ensuite de nouveau sur notre gauche pour nous en approcher de plus en plus et reprendre la bonne direction.


Une maison de Valdemossa.


Depuis cette descente, j'ai vraiment les muscles des quadriceps qui se sont encore durcit. Je me vois contraint de devoir marcher, avec la grosse pente qui aimerait m'aspirer, car ma musculature contractée m'empêche de pouvoir freiner et me retenir suffisamment si je cours. La douleur est aussi bien présente, ce sont des mâchoires qui enserrent à chaque pas mes quadriceps et qui ont l'air de s'y enfoncer. Je me fais alors rattraper par les coureurs dépassés en montées puis par d'autres que je n'ai encore jamais vus. En m'enfonçant dans le long cheminement raide jusqu'au fond de la vallée, je m'enfonce également dans le classement. Souvent, je dois céder la place en m'écartant dans l'abondante végétation luxuriante longeant le sentier ou parfois en faisant une arche au-dessus de lui et de ses usagers. C'est tout simplement magnifique et les odeurs diverses de la forêt sont tout aussi agréables. J'arrive enfin à Deià avec je pense un visage assez grimaçant. Le 4è ravitaillement est disposé en demi-cercle sur un replat, dans une cour herbeuse du village accroché au flanc de la montagne. Je ne m'attarde jamais beaucoup, je fais le plein et chipe une barre énergétique avant de continuer.

Quelques orangers en fleurs nous embaument aussi, tout comme déjà cette nuit, mais là, je ne savais pas que c'était grâce à eux, ne distinguant pas l'origine de ces parfums. A noter que mon GPS m'indique déjà 3 km de plus que ceux annoncés.

Nous remontons à nouveau mais pas pour un dénivelé important. La chaleur est là mais pas assez forte pour me gêner, le soleil nous accompagne agréablement, respectueux de ne pas nous assoiffer ni de nous rendre le parcours encore plus difficile. Nous serpentons dans les vergers, traversons quelques hameaux accessibles je ne pense qu'à pied, mais cela reste à vérifier. Nous constatons qu'un feu de forêt a fait quelques ravages parmi la végétation mais par chance, l'étendue n'est pas trop importante, peut-être 2 hectares. Nous redescendons ensuite sur Soller, lieu du 5è ravitaillement au 63è kilomètre, mon GPS m'en indiquant déjà 6 de plus.

Au ravitaillement, j'entends mon prénom mais ne prête pas attention que quelqu'un s'adresse à moi avec 2 barres énergétiques dans les mains. Je ne réalise pas qu'on peut être nommé par notre prénom, car notre identité est écrite sur notre dossard, par ailleurs fixé obligatoirement sur notre ventre ou le devant des cuisses. Ce n'est qu'au 3è appel que je remarque qu'un ravitailleur s'adresse bel et bien à moi. Je lui prends les 2 barres, le remercie sincèrement car ça m'a touché et je repars pour poursuivre mon chemin. On traverse l'autre moitié de la ville, vu que nous nous trouvons en son centre, après avoir été soigneusement et abondamment encouragé par le public jalonnant les ruelles et la place centrale de la cité. En levant les yeux sur les montagnes entourant Soller, je me demande laquelle nous devons escalader. Ma question trouve bientôt sa réponse en nous enfilant dans un défilé, gorge profonde aux rochers rougeâtres. Puis le sentier s'élève sur une sente admirablement pavées de pierres trouvées aux alentours, avec de petites marches à intervalles régulières qui rend la progression moins pentues pour les jarrets. La montagne est tout en escaliers, avec des murs de pierres sèches qui permettent d'avoir des petits replats où poussent des oliviers. Au loin, légèrement en retrait dans notre dos mais dans le cirque montagneux, une tronçonneuse se fait entendre, le bruit de son moteur est amplifié par la configuration circulaire. Le ciel se noircit et le vent se lève, il fait presque froid pour moi, suffisamment pour que j'enfile une petite pelure jaune fluo. Le vent s'engouffre par la déchirure que l'on doit atteindre, mais ce n'est pas encore fini de monter. Sur notre gauche, on continue pour atteindre le col sommital et de pouvoir découvrir la magnifique vue sur le lac de Cuber. La descente n'est pas brutale jusqu'au lac que nous longeons jusqu'au bout, pour trouver le 6è ravitaillement au 73è kilomètre avec un soleil de nouveau présent. Je rencontre au poste plusieurs coureurs qui m'ont devancé dans la descente, fais le remplissage de mes gourdes, me sers de 2 sandwichs au pain de mie et continue. J'ai toujours 6 km de plus que ce que le parcours indique sur le plan. Comme il est prévu d'avoir une portion de 17 km jusqu'à Lluc, lieu du prochain ravitaillement, et comme j'ai eu plusieurs fois des kilomètres additionnels par rapport au plan de marche, je m'attends d'être longtemps en route. Donc j'économise ma boisson sur le plat où nous suivons une amenée d'eau, un grand U en béton, un bisse valaisan déraciné, pas trop charmant. Après environ 4 km de plat, nous quittons cette partie de course facile et reprenons un sentier humide, plusieurs petites sources apparaissant deçi delà, qui s'enfonce dans la forêt et qui va nous conduire à la limite de la végétation forestière, pour atteindre les pâturages des crêtes. Un groupe de bénévoles avec un contrôle électronique nous accueille avec un panneau qui nous indique qu'on est sur le toit du trail.


Lac inférieur de Cuber.




Il nous reste un petit vallon intermédiaire à dévaler avant de remonter sur un sommet voisin. De là, une descente avec une petite partie vertigineuse avec un grand vide nous incite à admirer la vue et le gouffre qu'on contourne, sur un sentier parfois taillé dans les rochers. Un pavement aux pierres inégales m'oblige à bien regarder où je pose les pieds, qui butent et qui rendent les orteils douloureux, par ces chocs et par le glissement dans la chaussure et la butée à l'avant de celle-ci. Je recroqueville parfois les orteils pour éviter d'avoir les ongles noirs. C'est effectivement bien raide et des clameurs remontent la pente. Arrivé à la source de celles-ci, j'en bénéficie aussi. C'est un groupe de marcheuses qui applaudit et qui chantent sur le passage des coureurs. Bien sympathique de leur part. A partir de là, c'est l'entrée dans la forêt et une pente plus douce est la bienvenue. Après quelques nombreux lacets et la température qui monte à mesure que je descends, je traverse la route où de nombreux spectateurs enthousiastes nous encouragent, moi et d'autres traileurs. Dix minutes à un quart d'heure plus tard, j'arrive à Lluc, lieu du dernier ravitaillement au 90è kilomètre. Il est logé dans l'enceinte du monastère, sous un passage couvert, voûté. On me demande de faire quelques pas en direction du contrôle électronique pour présenter mon dossard, ma puce de la cheville n'ayant pas bipé. A chaque passage, les contrôleurs s'assurent que le coureur a bien été enregistré.

Monastère de Lluc.


De Cuber à Lluc, il y aurait dû y avoir 17 km et mon GPS n'en a enregistré que 15, mais il m'a indiqué que la mémoire devenait faible. A-t-il dès lors tout sauvegardé? Théoriquement, le capteur satellite peut durer 18h, il aura tenu 19h33. la mémoire de la montre étant pleine quelques centaines de mètres avant l'arrivée.

A Lluc, je repars avec quelques barres énergétiques pour la dernière ascension de 250 m de dénivelé. Il fait chaud mais c'est supportable. Nous sommes à peu près à 500 m d'altitude. Un chemin large où l'on croise quelques VTT nous fait rejoindre une route goudronnée qu'on suit pour 2 ou 3 kilomètres, puis c'est la descente dans la forêt, avec de nombreux contours et un sentier toujours semés de pleins de cailloux. Je me renseigne auprès de coureurs Espagnols quant à la venue de la nuit. Il est 16h30 quand je quitte le poste. Pas de problème, ils me disent qu'en 2h je serai à l'arrivée. Ok pour toi, dis-je, mais pour moi à l'allure où je vais, je risque bien d'en faire 4. Elle arrive vers

20h30, me dit-on. Ainsi, je suis rassuré, je ne devrais pas devoir rallumer ma lampe. De toute manière, les 7 derniers kilomètres sont assez plats et alternent en sentiers assez roulant et en portion de routes bitumées. A l'approche de Pollença, ville arrivée, un coureur se fait baptiser au champagne par des potes tout heureux de le voir finir. Je me fais parfois rattraper, je rattrape aussi quelques coureurs, encore plus cassés que moi, mais qui gambadaient 6 kilomètres avant. J'ai dû me ravitailler jusqu'à la fin, pour éviter justement d`être complètement hors circuit. Mon GPS m'indique 110,3 km et il me reste environ 500 mètres à parcourir. J'aurai mis 3h10 environ depuis Lluc. L'arrivée pour les coureurs de l'ultra se fait en arrivant dans une banderole qui traverse la route, comme pour les vainqueurs de marathon. Beaucoup de spectateurs, de clameurs, d'encouragements, d'acclamations, c'est un peu la fête et une certaine émotivité est bien présente. Une charmante hôtesse d'arrivée me passe la médaille autour du cou, m'invite à m'asseoir, une dizaine de chaises sont disposées sitôt après la ligne, sur le côté. Avec mon dossard, je vais encore chercher mon gilet "finisher".

Julia est là qui m'attend, suite à ma question, elle me dit avoir couru en 15h40, 1ère féminine plus de 40 ans, 4è femme et 36è au général toutes catégories sur 650 partants, superbe performance.


Podium des dames + 40, Julia 1ère, (2è depuis la gauche)


Malgré ma déconvenue physique, que j'attribue à une fatigue encore présente depuis mon Tour de Taiwan, j'ai eu du plaisir à parcourir cette magnifique nature montagneuse majorquine. Mes pieds ont beaucoup souffert, ils sont à l'étroit dans les chaussures, ayant gonflés. Ils sont complètement compressés, par les chocs répétés contre les cailloux, leur butée à l'avant du soulier dans les descentes. En 19h36, je suis surtout content d'être à l'arrivée en tant que finisher. C'était important pour ma tête que de finir, même si j'en avais un peu marre sur les kilomètres finaux de me voir traîner pareillement. Mais être ultramarathonien est surtout une mentalité. Après mon abandon pour blessure à Taiwan, je voulais absolument arriver au bout. En 19h36, 205è au final, 8è de ma catégorie, j'étais encore très étonné d'être dans le premier tiers du classement. Il me semblait qu'ils étaient des centaines à me dépasser dans chaque descente. Grosses courbatures le soir et le jour suivant. Il me reste à entraîner la technique et le dénivelé pour mes prochains trails.


Les photos ont été prises avant ou après la course


Résultats : http://statistik.d-u-v.org et de la course : http://ultramallorca.com/